
L’Affaire Constant Mutamba
Chronologie d’une crise politique et judiciaire en RDC
Introduction : Une Ascension Mouvementée
Nommé Ministre d’État et Garde des Sceaux en mai 2024, Constant Mutamba incarnait une figure de renouveau au sein du gouvernement de la République Démocratique du Congo. Connu pour ses positions fermes et le lancement d’opérations anti-criminalité comme “Panthère Noire”, son mandat a rapidement été éclipsé par de graves accusations de détournement de fonds publics, le plaçant au cœur d’une tempête médiatique et judiciaire qui secoue la scène politique congolaise. Cette application retrace les étapes clés de cette affaire, de sa nomination à sa situation actuelle.
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Le Cœur de l’Affaire : Les Accusations
L’accusation principale porte sur un présumé détournement de 19 millions de dollars américains. Ces fonds étaient destinés à la construction d’une nouvelle prison à Kisangani. Le procureur général près la Cour de cassation a relevé des irrégularités administratives et des soupçons sur les procédures d’attribution du marché public, initiant ainsi les poursuites contre le ministre.
Constant Mutamba a constamment clamé son innocence. Sa ligne de défense principale est qu’il n’a “jamais pris un seul dollar” et que les fonds en question sont toujours disponibles sur un compte bancaire. Il soutient que le marché a été approuvé en Conseil des ministres et dénonce ce qu’il qualifie de “cabale politique” et de “procès politique” visant à écarter un homme qui “dérangeait les mafieux”.
Analyse des Enjeux
L’affaire Mutamba dépasse le simple cadre judiciaire. Elle cristallise plusieurs tensions au sein de la scène politique congolaise :
- Lutte anti-corruption : Pour certains, ce procès est un test de la volonté du gouvernement de lutter contre la corruption au plus haut niveau de l’État.
- Instrumentalisation de la justice : Pour les partisans du ministre, l’affaire illustre une possible instrumentalisation de la justice à des fins politiques, visant à neutraliser un adversaire.
- Crise de confiance : L’affaire a un impact significatif sur l’opinion publique, partagée entre le soutien à un ministre perçu comme réformateur et la demande de redevabilité face à des accusations graves.
- Réactions de la société civile : Des organisations de la société civile et des droits de l’homme suivent le procès de près, appelant au respect des principes d’un procès équitable et à la transparence.

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